Plongeons ensemble dans l'univers merveilleux des bienfaits de la lecture
Dans un bon livre, on peut explorer des mondes magiques, rencontrer des personnages inspirants (ou totalement loufoques), tout en restant en pyjama.
Pour le cerveau, la lecture est l’équivalent d’une séance de musculation (sans les courbatures du lendemain) : elle stimule la mémoire, améliore la concentration et enrichit le vocabulaire, même celui dont on ne se servira probablement jamais, comme « tintinnabuler » ou « scélérat ». Elle peut aussi renforcer la capacité à retenir de petites choses du quotidien, comme où on a garé la voiture ou l’anniversaire de belle-maman.
En plus, lire est un excellent anti-stress. Oubliez les accessoires de lecture et les playlists de bruits de nature : un bon bouquin et vous voilà détendu ! Des études montrent que quelques minutes de lecture par jour réduisent l’anxiété, améliorent l’humeur et boostent la créativité. Bref, la lecture, c’est tout ça : des voyages, des rires, des frissons, et une bonne dose de bien-être… le tout sans quitter son canapé !
Les polards et thrillers explosent
Le hashtag #thrillerbook a récemment pris d’assaut BookTok, avec des titres comme Le Chant des flammes de Riley Sager et Les Disparus de Dublin de Tana French qui se propagent comme une traînée de poudre. Les utilisateurs aiment partager leurs théories, disséquer chaque page et discuter des fins surprenantes de ces romans. Résultat ? Les ventes de thrillers explosent, et les auteurs de ce genre gagnent de nouveaux adeptes, souvent attirés par la curiosité de savoir si les livres sont aussi haletants que les vidéos le promettent.
Les classiques sont de retours
Un phénomène surprenant : BookTok remet au goût du jour des classiques. Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, Orgueil et Préjugés de Jane Austen et même Frankenstein de Mary Shelley sont redécouverts par une nouvelle génération. Des vidéos analytiques, souvent pleines d’humour, offrent des perspectives modernes sur ces textes, dénichant des résonances féministes ou abordant les relations complexes des personnages. Les librairies rapportent une hausse des ventes de classiques, parfois même dans de nouvelles éditions spéciales.
Un service presse, c'est quoi ?
Les services presse (ou SP) sont des exemplaires de livres envoyés gratuitement par les maisons d’édition ou les auteurs aux influenceurs. En échange, ces derniers lisent l’ouvrage et le chroniquent en ligne, généralement sur leurs blogs, Instagram, YouTube ou TikTok. Sur le papier, l’accord semble simple : un livre contre une critique. Mais en pratique, le travail fourni dépasse largement cette simple transaction.
Un travail invisible,
C’est avant tout s’engager à lire et à rédiger un avis détaillé, sans parler du temps passé à faire des photos, vidéos ou montages pour valoriser le livre sur les réseaux sociaux. Un bon article ou une vidéo BookTok prend des heures à concevoir, à filmer, puis à éditer. Il ne s’agit pas d’une simple opinion lancée à la volée, mais bien d’une production professionnelle, qui attire et fidélise un public. Pourtant, rares sont les maisons d’édition qui rémunèrent ce travail. Au lieu de cela, beaucoup estiment que l’envoi d’un livre suffit à compenser l’effort.
Une rémunération sous-évaluée !
Pour certains influenceurs, recevoir un SP est flatteur, surtout lorsqu’on débute dans la chronique littéraire. Mais avec l’augmentation de leur audience et de leur impact, cette “rémunération” devient rapidement insuffisante. Un exemplaire de livre vaut entre 10 et 20 euros, tandis que le travail de promotion que l’influenceur fournit en retour génère souvent bien plus de valeur pour l’éditeur. Les créateurs ayant une audience engagée offrent une visibilité qui pourrait coûter plusieurs centaines d’euros en publicité traditionnelle. Sans rémunération, ils se retrouvent ainsi à faire gratuitement le travail de promotion qui profite avant tout aux éditeurs.
Des pratiques parfois oppressives
Certains influenceurs littéraires parlent même de pression ou d’abus de la part des maisons d’édition. On leur demande non seulement de lire et de chroniquer les livres rapidement, mais également de produire du contenu qualitatif et positif, sans toujours respecter l’indépendance du chroniqueur. Dans les cas extrêmes, certains se voient même menacés de ne plus recevoir de SP s’ils émettent des critiques négatives.
Pourquoi une rémunération est essentielle
La rémunération pour le travail des influenceurs littéraires n’est pas seulement une question de justice ; elle est aussi cruciale pour la pérennité du milieu. Rémunérer ce travail, c’est reconnaître le temps, l’effort et la créativité nécessaires pour attirer une audience et susciter l’intérêt pour un livre. Cela permettrait également aux créateurs de contenu de mieux équilibrer leur activité en évitant le surmenage et en gardant leur indépendance.
Comment le modèle pourrait évoluer ?
Des solutions existent pour rendre ce système plus équitable. Certaines maisons d’édition ont commencé à rémunérer les influenceurs littéraires, notamment pour les projets de grande envergure ou les campagnes de lancement. Par ailleurs, des influenceurs de plus en plus nombreux adoptent des approches proactives, en fixant des conditions claires avant d’accepter des SP. Enfin, les plateformes sociales pourraient elles aussi jouer un rôle en renforçant la transparence des collaborations rémunérées.
Conclusion : un changement nécessaire
Le fléau des services presse non rémunérés est symptomatique d’une industrie qui tarde à reconnaître le travail des nouveaux acteurs littéraires. Les influenceurs ont aujourd’hui un rôle essentiel dans la promotion des livres, et il est grand temps que leur contribution soit reconnue et rémunérée à sa juste valeur. Car après tout, aimer la littérature n’est pas une excuse pour travailler gratuitement.